LE SITE EVOLUE… POUR ETRE TOUJOURS PLUS VIVANT

Il est grand temps de casser les idées préconçues.
Je passe mon temps à entendre que mon travail, ça doit pas être drôle, parce que « les victimes, c’est pas drôle quand même leur vie ». Jusque là, en effet, « les victimes c’est pas drôle leur vie », et si ça peut faire plaisir à certain(e)s de le dire de cette manière là, c’est très légèrement (extrêmement) raccourci, mais on considérera que c’est un bon début vers ce qu’il est de bon ton d’appeler l’empathie.
Sauf que les victimes, justement, ce ne sont pas SEULEMENT ces petits morceaux de rien ou de plus grand chose tel qu’il est commun de se les imaginer. Des ombres fuyantes, insaisissables, qui glissent sous le tapis ou derrière le papier-peint, que l’on n’entend ni ne voit ni même ne devine.
Ce sont des êtres humains; Avec des histoires à raconter. Leurs histoires. Avec des vies à dire. Leurs vies. Avec, souvent, des expériences, des violences subies, des traumatismes endurés qu’aucun esprit suffisamment perfide ou tordu d’Esprits criminels n’est encore allé inventé.
Mais, et je devrais écrire MAIS, ce sont des êtres humains.
Auxquels le sourire, l’envie de rie, ont été retirés ou volés. Mais n’ont pas définitivement disparus.
Pour lesquels l’expression « envie de penser à soi » reprend petit à petit un sens, parfois de manière anodine, qui pourrait sembler futile à d’autres. Pour eux, tellement essentielle.
Avec lesquels naissent et se développent des liens professionnels, thérapeutiques, de confiance, mais aussi de compréhension, de sympathie.
Auprès desquels il y a beaucoup à apprendre. Beaucoup. En force, en courage, en humilité, en morale, en valeurs, en dignité.

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J’ai fait aujourd’hui un nettoyage de ce blog. Une sorte de peau neuve.
Y seront toujours diffusées des articles d’information, des mises en garde, des constats sur la violence psychologique, sa compréhension, son traitement, ses conséquences…
D’autres rubriques vont apparaître petit à petit. Plus légères. Plus tournées vers la reconstruction, le bien-être, la découverte et la consolidation de l’estime de soi.
Vous aurez peut-être droit, aussi, à mes fous-rires partagés. Parce qu’une personne victime de violences peut rire (si si je vous promets). A mes coups de gueule (ce qui ne m’arrive absolument jamais). A mes interrogations (parce que je sais tout mais au cas où, autant demander confirmation).
Et enfin, pourquoi pas, à un bloc-note, un mémento, un agenda, un carnet d’adresses, un je-ne-sais-pas-encore-quelle-forme-ça-aura, pour vous faire découvrir ou proposer des lieux à visiter, des moments à partager, des personnes à rencontrer.

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Parce que se découvrir, se redécouvrir, c’est s’ouvrir à nouveau et pleinement au monde.
Ce site est un site vivant. Pour les vivants.
Bienvenue.

Morcheeba – Rome wasn’t built in a day

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2 commentaires

  1. Anne-Laure,
    J’ai quitté mon mari et pere de mes 4 filles il y 5 ans. Apres des 13 annees d’emprise, de pertes de repères et de lutte pour préserver mes valeurs et ma facon d’être . Parmi ces valeurs, mes essentiels sont la générosité et le sourire. Pas un sourire qu’on accroche pour cacher Et se cacher. Non vivre avec le sourire, parce que c’est dans ma nature.
    Le jour où je me suis aperçu que meme à une petite bêtise ou un petit plaisir de mes filles ( petites alors) je souriais difficilement j’ai su que quitter cet homme était une obligation pour survivre. Survivre pour rester moi même. Il était hors de question que je me perde . Je suis une « gentille « , une « généreuse », une  » attentive » et je le resterai.
    Si j’étais devenue aigrie, triste , méfiante et sans sourire il aurai gagné. Les combats ne sont pas finis, la lutte est longue mais je suis forte et déterminé. Pour lui je ne ressens rien, meme la peur inscrite en moi s’évanouir peu à peu. Un jour, dans quelques années, quand mes filles seront plus grandes, cette peur ne sera un souvenir dans mon corps et dans mon esprit, rien qu’une toute petite zone. Pour lui, face à lui je ne suis qu’une femme déterminée, je suis forte de mes faiblesses.
    Je souris à la vie, je partage ce sourire, mes amitiés et malgré tout je suis heureuse. Il n’a pas pu me voler ma joie à vivre.
    Ça se fait tout lentement de retrouver toute la profondeur et l’étendue de mon plaisir à vivre. Mais chaque plaisir, sourire, est une force de plus. Et mes filles aussi sourient.
    Peu importe les difficultés, et elles sont nombreuses, je m’attache à trouver des solutions. Et je m’attache à regarder le côté positif de chaque situation. Même si ça demande de l’énergie parfois.
    Chaque avancée est une victoire. Chaque pas m’éloigne de l’emprise et du traumatisme. Je suis plus libre d’etre pleinement moi même me de jour en jour.
    Frédérique

    Frédérique

    1. « Ça se fait tout lentement de retrouver toute la profondeur et l’étendue de mon plaisir à vivre. Mais chaque plaisir, sourire, est une force de plus. Et mes filles aussi sourient. »

      De plus, c’est une arme dont la personne victime n’a pas conscience, mais que le manipulateur ne supporte pas. Pourquoi sourit-elle encore ? Est-elle « con » ou l’ais-je vraiment perdu(e) ? Et après des accès de colère qu’il ne peut maîtriser il s’épuise, puisque, qu’elle que soit sa stratégie, on lui répond par un sourire….

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